
Le travail de Simon s'inscrit dans une démarche picturale proche de celle des impressionnistes notamment dans l’étude des lumières, ainsi que celle du surréalisme notamment dans l’exploration d’horizons nouveaux et étranges, à la frontière du réel et de l’imaginaire.
En quête de sens, ces dernières années (2018 à 2022) furent déterminantes dans la composition d’un terreau fertile dans laquelle prennent désormais racine ses nouveaux sujets de prédilection.
Fusionnant ainsi deux domaines très divers et concrets, la gestion d’un grand potager ainsi que celle d’une forêt lui permettent de trouver au gré du hasard des fruits des sous-bois dans l’ombre des chênes centenaires aux branches tortueuses, ou de cultiver littéralement ses sujets en sélectionnant outre l’aspect gustatif des variétés de légumes aux couleurs parfois flamboyantes et aux formes des plus singulières.
Cela tout en s’accordant le droit de se perdre dans les racines labyrinthiques et motifs organiques divers, provoquant ainsi la venue du hasard et en ouvrant des voies vers l’imaginaire et le monde de l’invisible, dans lequel il est bon parfois de s’égarer.
De cette manière, Simon cherche à obtenir un évènement entre le réel et l’onirique et tente de provoquer une réaction dans le subconscient humain en suscitant l’hésitation quant à l’échelle, et allant parfois jusqu’à mettre le doute quant à l’origine même de certains sujets. Mais c’est bel et bien du jardin ou de la forêt des alentours que ces éléments proviennent.
En mêlant ainsi réalité et imaginaire, l’artiste cherche à toucher du doigt quelque chose de particulier, un sentiment qu’il a pu ressentir lui-même dans le travail de certains peintres, notamment le grand peintre Beksinski dont les visions d’un autre plan ou des limbes ou de l’au-delà le fascinent, ou encore chez certains contemporains comme le peintre Christian Benoist dont les décors délabrés suscitent un étrange sentiment de familiarité troublante.